Intercontrat en ESN : défis, solutions et bonnes pratiques

Comprendre l'intercontrat en ESN (convention Syntec)

Qu'est-ce qu'un Inter-Contrat ?

L'intercontrat désigne une phase où un consultant en ESN n'est plus affecté à un projet spécifique suite à sa sortie d'un projet et jusqu'à son démarrage sur une nouvelle mission.

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Cette situation n'est encadrée par aucun statut légal spécifique. Il s'agit donc d'une situation de fait, non réglementée par le Code du travail ni les conventions collectives.

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De manière générale, dans le cadre de la convention collective SYNTEC (qui concerne les bureaux d'études techniques, les cabinets d'ingénieurs-conseils et les sociétés de conseils), le salarié en intercontrat reste salarié de l'entreprise. Ainsi, il conserve les mêmes droits et obligations qu'un salarié en mission, comme le maintien de sa rémunération.

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Durant cette période, l'employeur a le devoir de proposer au salarié des missions en accord avec sa qualification et sa classification. C'est une période qui peut être utilisée pour la formation ou le développement de nouvelles compétences. La durée de l'intercontrat peut varier en fonction des contrats de l'entreprise et des besoins des clients.

Les enjeux d'une période d'intercontrat

Les enjeux pour l'entreprise

L'intercontrat en ESN représente des défis majeurs pour l'entreprise, notamment en termes de gestion financière et de maintien de la motivation des consultants.

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L'optimisation de cette période est un enjeu stratégique crucial pour l'entreprise. Un taux élevé d'intercontrat peut avoir un impact direct sur la santé financière de l'entreprise et donc sur sa pérennité.

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La gestion de l'intercontrat est donc un axe de gouvernance important qui nécessite une attention particulière pour limiter ses effets sur la croissance de l'entreprise. L'entreprise doit anticiper le plus possible les sorties de mission pour réduire au maximum la durée des intercontrats.

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De plus, les consultants en intercontrat peuvent parfois perdre leur motivation durant cette période d'inactivité forcée. Il est donc essentiel pour l'entreprise de trouver des solutions pour occuper efficacement ces collaborateurs et maintenir leur motivation.

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Cela peut passer par des formations pour développer de nouvelles compétences, ou l'implication dans des projets internes par exemple. Dans tous les cas, le maintien d'un bon niveau de communication est important pour ne pas inquiéter inutilement le consultant (qui le pousserait à postuler dans d'autres entreprises).

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Enfin, l'intercontrat peut également être une opportunité pour l'entreprise de valoriser son image, par le biais du mécénat d'entreprise par exemple.

Les enjeux pour le consultant

Le consultant en ESN, lors d'une période d'intercontrat, vit des enjeux propres à sa situation. Il est confronté à l'incertitude et peut ressentir une perte de motivation. Le risque de voir ses compétences devenir obsolètes peut aussi être une source de stress.

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Il est fondamental pour le consultant de rester actif durant cette période, que ce soit en se formant à de nouvelles compétences, en participant à des projets internes ou en s'engageant dans des missions d'intérêt général proposées par l'ESN. Cette période peut également être une occasion pour le consultant de réfléchir à son parcours professionnel et d'explorer de nouvelles opportunités.

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Cependant, il est essentiel pour lui de comprendre que le fait d'être en intercontrat ne modifie pas son statut de salarié. Il conserve donc ses droits et obligations envers son employeur.

Comment gérer l'intercontrat ?

La gestion RH de l'intercontrat

La prise de congé et le salaire du consultant

Le salaire du consultant en intercontrat reste inchangé, conformément à la convention collective SYNTEC. C'est une obligation de l'employeur, qui doit maintenir le salaire même si le consultant n'est pas en mission.

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L'ESN peut demander au consultant d'utiliser des jours de RTT ou de congés payés durant cette période. L'accord du salarié n'est pas obligatoire mais un délai de prévenance doit être respecté.

Le lieu d'exécution de l'intercontrat : en entreprise ou à domicile

L'endroit où l'intercontrat se déroule peut varier. En entreprise, le consultant peut être amené à participer à des projets internes, des formations ou des activités de développement de compétences. Cela permet de maintenir son engagement et sa motivation, tout en contribuant à la vie de l'entreprise.

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À domicile, le salarié doit respecter certaines règles, notamment rester disponible, consulter régulièrement ses mails professionnels et rester à portée de téléphone pour être joignable. Il est également essentiel d'envoyer un ordre de mission écrit et précis pour éviter toute confusion.

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Il est à noter que le temps de déplacement entre le domicile et le lieu d'exécution du contrat de travail n'est pas considéré comme du temps de travail effectif.

L'occupation du consultant

Formation continue

L'intercontrat offre une opportunité pour le consultant de se former, d'acquérir de nouvelles compétences ou d'approfondir celles existantes. C'est d'autant plus important que les clients font généralement appel aux ESN pour bénéficier de l'expertise des consultants, ils doivent rester à la pointe de leur secteur.

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La formation continue peut être réalisée en interne par des experts de l'entreprise ou en externe, en fonction des besoins spécifiques du consultant et de l'ESN. Cela permet non seulement de maintenir la motivation du consultant, mais aussi d'optimiser l'utilisation de son temps.

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Il est aussi possible de suivre des formations en ligne pour faciliter l'accès et permettre une plus grande flexibilité. Les thématiques de ces formations peuvent varier, allant de l'acquisition de nouvelles compétences techniques à la gestion de projet ou au développement personnel. Les formations peuvent être financées par l'ESN ou par le biais du compte personnel de formation (CPF) du consultant.

Projets internes

L'implication dans des projets internes peut être une excellente solution pour occuper un consultant en intercontrat. Ces projets permettent au consultant de continuer à développer ses compétences tout en contribuant à la croissance de l'entreprise. Ils peuvent prendre plusieurs formes :

• Développement de produits ou services : le consultant peut être amené à travailler sur le développement de nouveaux produits ou services pour l'entreprise. Cela peut impliquer des tâches de recherche, de conception, de développement ou de test.

• Amélioration des processus internes : le consultant peut également être sollicité pour améliorer les processus internes de l'entreprise. Cela peut passer par l'optimisation des outils de travail, l'amélioration des méthodes de gestion de projet, ou la mise en place de nouvelles stratégies pour optimiser les ressources.

• Participation à des initiatives sociales ou environnementales : certaines entreprises proposent à leurs consultants en intercontrat de s'impliquer dans des initiatives sociales ou environnementales. Cela peut être une excellente occasion pour le consultant de donner du sens à son travail et de valoriser son image auprès de l'entreprise et des clients.

• Participation à des concours ou hackathons : ces événements peuvent permettre au consultant de relever de nouveaux défis, de se confronter à de nouvelles problématiques et de travailler en équipe. Ils peuvent également apporter une nouvelle dynamique et une motivation supplémentaire.

Il est crucial que ces projets soient en adéquation avec les compétences et les intérêts du consultant afin de maintenir son engagement et de lui permettre de continuer à se développer professionnellement.

La gestion d'un intercontrat de longue durée

Mobilité géographique vers une autre agence de l'ESN

La mobilité géographique est une autre solution envisageable pour gérer un intercontrat de longue durée. Cela implique une mutation temporaire ou définitive du consultant vers une autre agence de l'ESN, généralement stipulée dans une clause de mobilité du contrat de travail.

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La clause de mobilité précise la possibilité pour le consultant de changer de lieu de travail. Elle doit définir de façon précise sa zone géographique d'application.

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En cas de refus du salarié, les conséquences varient en fonction des conditions spécifiées dans le contrat. Il est donc crucial pour le consultant de connaître ses droits et obligations avant d'accepter ou de refuser une proposition de mobilité géographique.

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Si le consultant accepte, l'ESN doit prendre en charge les frais de déplacement.

La rupture du contrat de travail : Licenciement, rupture conventionnelle et démission

Lorsqu'un intercontrat s'étend sur une longue période, certaines situations peuvent conduire à une rupture du contrat de travail. Celle-ci peut prendre plusieurs formes :

• Le licenciement : Il peut être initié par l'employeur pour diverses raisons. Il est toutefois à noter que l'absence de mission ne constitue pas en soi un motif de licenciement.

• La démission : Le consultant peut choisir de mettre fin à son contrat de travail. Cependant, cette décision n'octroie pas le droit aux allocations chômage.

• La rupture conventionnelle : Elle permet à l'employeur et au salarié de convenir en commun des conditions de la rupture du contrat de travail.

Il est essentiel pour le consultant de bien comprendre les implications de chaque forme de rupture de contrat de travail et de connaître ses droits et obligations en la matière. Dans tous les cas, la décision de rompre un contrat de travail doit être mûrement réfléchie et prise en connaissance de cause.

En conclusion, la gestion de l'intercontrat est un défi majeur pour les ESN, mais avec les bonnes pratiques, cette période peut être optimisée pour le bénéfice de l'entreprise et des consultants. Pour un accompagnement personnalisé et une gestion optimale de votre entreprise, n'hésitez pas à contacter French Figures. Nos experts sont à votre disposition pour vous offrir des solutions adaptées à vos besoins spécifiques !